Les sites : Moyen Age Les salines de Camargue et du delta du Rhône

Salin-de-Giraud, Bouches-du-Rhône, France

Au Moyen Âge, il existe une multitude de [page|18535|salines] et de sites de production de sel en Camargue. À l'est et à proximité d'Aigues-Mortes, les salines de Peccaïs détiennent la suprématie sur le sel produit dans la région. Ce site est choisi par Louis XI comme point de départ pour ses croisades. En 1248, il achète des terres à l'abbaye qui est implantée là pour y faire construire la ville d'Aigues-Mortes. Dès le XIIIe siècle, sous l'impulsion de Philippe le Bel, les salines de Peccaïs gagnent de l'importance dans le partage des marchés du sel sur le Rhône, ce qui remet en cause la domination du roi de Sicile, lequel détenait jusqu'alors toutes les prérogatives dans ce commerce.

En basse Camargue, les salines concurrentes sont nombreuses. On produit du sel à Berre, à Istres et à Fos. À l'emplacement actuel de Salin-de-Giraud existaient une multitude de petites salines éparses ; à l'embouchure d'un ancien bras du Rhône se trouvaient les salines des Trois-Maries, la saline de Boudon, la saline de Notre-Dame, les salines du Plan-du-Bourg (ou saline de la Porcelette), les salines de la Blancarde, de la Comtessa, la saline de Rostagnencque... Au XIVe siècle, on dénombrait six salines autour de Vaccarès.