Du terrain au musée

La conduite de la fouille a été rendue difficile par des conditions climatiques désastreuses.

En janvier, le site s’est trouvé bloqué sous une trentaine de centimètres de glace. En février, les pluies torrentielles ont inondé chaque jour les tombes alors en cours de fouille, malgré l’utilisation intensive de pompes et le creusement de drains et de puisards tout autour. L’opération a néanmoins été menée à terme et les dégâts furent limités, notamment grâce à l’investissement de l’équipe de fouille et à la présence du restaurateur, qui a réalisé le prélèvement des objets et leur conditionnement immédiat.
Les objets ont ensuite été acheminés vers le laboratoire : bains de stabilisation, remontages minutieux, consolidation, étude des restes organiques (bois, cuir, tissus), détermination des pierres (grenats, ambre, lapis-lazuli), dessin et photographie des objets, étude des squelettes ; au total près de quatre ans de travail et plus d’une dizaine de spécialistes ! Ce n’est qu’à l’issue de ces études préliminaires que les objets ont été dévolus aux collections du musée de Saint-Dizier. Mais l’aventure n’est pas achevée : de nombreuses questions subsistent et peut-être quelques surprises nous attendent-elles encore.