Les fibules ansées asymétriques

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Deux fibules ansées asymétriques identiques, trouvées sur l’abdomen de la jeune femme, devaient servir à fermer le vêtement. Elles étaient fixées au tissu par une épingle en fer placée au revers de l’objet. Les deux fibules sont en argent moulé doré. Leur « tête », semi-circulaire, porte un décor quadrillé et est prolongée de cinq digitations, chacune incrustée d'un grenat. L'anse et le pied, tous deux de section plane, sont ornés d’ocelles niellés et d'un décor de stries longitudinales et de triangles. L'extrémité du pied, qui s’évase de façon à former un trapèze, est ornée d'un grenat semi-circulaire. Ces fibules ont été fabriquées à partir d’un même moule. Les décors repris après coulée sont toutefois légèrement différents. On note en outre un défaut du moule, la tête et le pied n'étant pas perpendiculaires.
Ce type de fibule est assez répandu dans le monde mérovingien. En revanche, elles ne sont pas toutes en argent doré comme à Saint-Dizier, les plus simples étant en bronze. Par ailleurs, le fait de porter quatre fibules – deux ansées au bassin et deux petites dans la partie supérieure du corps – est une mode qui se répand chez les femmes d’un haut rang social, dans le monde mérovingien, au VIe siècle, entre Grande-Bretagne et Hongrie. Les archéologues ont remarqué que les fibules ansées portées au bassin étaient souvent trouvées avec des amulettes et autres objets (à Saint-Dizier, il s’agit d’une perle et d’un couteau) situés à hauteur des jambes et qui étaient attachés par un lien (en cuir ?) à la ceinture. Il en ressort que les fibules devaient participer à la fixation de ce lien.

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