Le climat : entre glaciaires et interglaciaires

Le Paléolithique moyen débute autour de 300 000 ans à une période de refroidissement, appelée le « Saalien », à laquelle succèdent il y a 130 000 ans le réchauffement de l’« Eémien », puis la dernière glaciation, le « Weichselien » , il y 110 000 ans.

Changements climatiques

Le site de Caours en cours de fouille, en 2009

Le site de Caours (Somme) en cours de fouille, en 2009. Les archéologues de l’Inrap ont mis en évidence une occupation néandertalienne remontant à 125 000 ans, durant l’Eémien, correspondant à un climat tempéré chaud.

Les Néandertaliens et leurs ancêtres ont connu de nombreuses variations climatiques, traduites par l’avancée ou le retrait des glaciers scandinaves. Pendant les périodes froides, les glaciers s’étendaient jusqu’à la moitié sud des Pays-Bas et le nord de l’Europe demeurait inhabité. Le niveau des mers était plus bas d’environ 100 m, libérant de larges zones littorales (la Manche n’était alors qu’un fleuve). Au cours de ces phases, les Néandertaliens migraient plutôt vers le sud de l’Europe. Pendant les interglaciaires, correspondant à un réchauffement du climat, les glaciers reculaient vers le nord. Les populations néandertaliennes pouvaient alors se déployer sur un territoire plus vaste. Des traces de l’homme de Néandertal ont ainsi été détectées jusque dans le sud de la Finlande (grotte de Susiluola). 

Bien adaptés au froid… mais pas seulement !

Néandertal était remarquablement adapté au climat rigoureux des périodes glaciaires, néanmoins, il a également su parfaitement s’adapter aux périodes de réchauffement. Les fouilles récentes du site de Caours, dans la Somme, ont ainsi démontré la présence de Neandertal au début de l’Eémien (dernier interglaciaire du Pléistocène supérieur), il y a 130 000 ans.