Habitats et territoires

L’archéologie préventive fait apparaître un très grand nombre d’occupations de plein air dans les grandes vallées alluviales, écosystème propice à l’implantation humaine. Les fouilles menées récemment montrent que sont privilégiés des sites au sec en bordure de rivière.

Des implantations diversifiées

Des sites mésolithiques se retrouvent dans des configurations topographiques très différentes. Qu'il s'agisse de simples auréoles de silex en surface d'un champ, de traces d'habitat au sommet de buttes sableuses, d'occupations de plein air en bordure de rivière ou d'abris-sous-roche, les campements de ces chasseurs-cueilleurs sont étalés sur de vastes territoires.

Il est très difficile d’établir un modèle général d’un habitat mésolithique, l’implantation s’adaptant à la configuration spécifique de chaque site. On note qu’un grand nombre de campements présentait des traces successives d’occupations temporaires, parfois sur plusieurs siècles.

Fouille d'Alizay (Eure) en rive droite de la Seine au niveau de l'actuel conflue

Fouille d'Alizay (Eure) en rive droite de la Seine au niveau de l'actuel confluence avec l'Eure

Des espaces organisés

Un même site comprend souvent une accumulation de petites zones d’activités humaines dont il est difficile de restituer la chronologie. La plupart des campements fouillés laissent apparaître une unité d’habitation circulaire organisée autour d’un ou de plusieurs foyers centraux et entourée de zones d’activités diverses. Quelquefois, des traces de trous de piquets ou encore de blocs de pierre de blocage disposés en couronne permettent de supposer la présence d’habitations circulaires en matériaux périssables de petites dimensions (tentes ou huttes de branchage).

Des campements saisonniers

Les sites fouillés évoquent une grande mobilité de ces groupes de chasseurs-cueilleurs, leurs déplacements saisonniers étant guidés par l'acquisition de denrées alimentaire (gibiers, poissons, végétaux…) et de matières premières. Il semble apparaître une alternance de campements temporaires et, probablement, d’établissements de longue durée pouvant constituer des lieux de regroupement de plusieurs groupes humains. Les résultats récents de l’archéologie laissent entrevoir une réelle stratégie de subsistance à grande échelle grâce à des sites complémentaires permettant une parfaite gestion des ressources.