Le plus « vieux Parisien »

Parmi les six zones riches en silex et restes de faune trouvées sur le site, l’une contenait également des restes humains. Ce sont les plus anciens vestiges humains découverts à Paris. Un fragment de fémur et une mandibule, en deux morceaux, appartenaient à un ou deux sujets adultes.

La mandibule comporte encore 4 molaires dans leurs alvéoles. Côté droit, les alvéoles des incisives droites et gauches sont également conservées, et côté gauche, celles des canines et des prémolaires sont présentes. D’un point de vue morphologique, le menton est nettement saillant. Ce fragment ne présente aucune lésion pathologique. Les dents montrent une usure marquée mais n’ont ni carie, ni dépôt de tartre. Ces caractéristiques sont courantes et correspondent à ce que l’on sait de la bonne santé dentaire de ces populations.

Mandibule d'un homme du Mésolithique

Mandibule d'un homme du Mésolithique

La présence de ces ossements humains isolés pose la question des pratiques funéraires mésolithiques sur ce site. En effet, ces vestiges ténus ne permettent pas de déterminer s’il s’agit d’une sépulture qui aurait été perturbée ou de restes humains épars. Néanmoins, l’hypothèse d’une sépulture est peu probable.

 

L’absence de traces d’exposition à la chaleur et de découpe sur les ossements va à l’encontre d’une éventuelle anthropophagie. Le mauvais état de conservation du collagène des os n’a pas permis de datation absolue au carbone 14 et d’analyses isotopiques afin de connaître l’environnement et le régime alimentaire des plus « vieux Parisiens ».