Intimité et divertissement

Intimité et divertissement

Une vie de soldat, même à l’entraînement, comporte beaucoup de moments d’inaction. L’attente est comblée de diverses manières, que les vestiges archéologiques permettent de restituer.

Une armée de fumeurs

La tabagie est visiblement très répandue dans la société des gens de guerre, comme en témoignent les innombrables fragments de pipes en terre cuite retrouvés sur le site. La consommation de tabac interroge les modes d’approvisionnement du camp et le commerce d’un produit dont la fabrication et la vente ne furent privilège royal qu’à partir de 1674. Plus directement, la question se pose de l’origine de la production de ces pipes portant fleurs de lys, couronnes et dauphins. Les ateliers français répertoriés les plus proches seraient en Normandie. Autre manière de tuer le temps, les jeux de hasard sont attestés par la découverte de dés à jouer.

Le prestige de l’uniforme

Boutons, épingles en alliage cuivreux ou en argent, boucles de chaussure composent un échantillon assez original des pratiques vestimentaires de l’époque, alors qu’il n’existe pas encore de règles précises en matière d’uniforme. Celui-ci est fourni à la troupe par le capitaine de chaque compagnie et chacun, en fonction de ses ressources, est libre d’agrémenter sa tenue des atours qui lui paraissent nécessaires ou appropriés pour exprimer sa position sociale ou hiérarchique.

Un bouton d’uniforme en argent découvert sur le site du Fort Saint-Sébastien (Yvelines)

Un soldat qui aime et prie

La vie intime des individus composant la troupe est perçue sur le site du Fort Saint-Sébastien à travers quelques objets personnels : enseignes de pèlerinage, bagues de fiançailles et médailles religieuses. Ils témoignent des aspirations spirituelles, religieuses et affectives du soldat.