Focus : la géomorphologie

Grâce à la morphologie du plateau de Saclay et à son histoire, les périodes anciennes y sont accessibles, ce qui représente un atout rare pour les archéologues.

Millefeuille

Parmi les spécialités de l’archéologie, la géomorphologie s’attache à étudier les différentes strates (couches) formant les sols et à en déduire les processus de formation. Elle offre des clés de compréhension des dépôts et des érosions des sols anciens et actuels, permettant de caractériser l’identité naturelle d’un territoire, sur laquelle s’est constituée, éventuellement, une identité humaine.

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Pour découvrir le métier de géomorphologue, voici une vidéo de la série « Les experts de l’archéologie ».

Dépressions humides

La richesse des sols, parmi les plus fertiles d’Europe, a conduit les hommes à déboiser les hauteurs du plateau de Saclay pour y développer les cultures, et ceci dès le premier âge du Fer (à partir de 800 avant notre ère). La mise en valeur des différents terroirs par une économie rurale prospère a assuré l’occupation du plateau de façon continue jusqu’à nos jours. L’étude de cette mise en valeur est particulièrement favorisée par la fréquence des dépressions humides et des mares sur le plateau. Ces nombreux creux peuvent, en effet, avoir piégé des restes végétaux, dont l’étude par le carpologue et le palynologue permet de reconstituer les paysages et les cultures, et aussi avoir conservé des sols archéologiques en place, ce qui est rare.

Colluvions

Les colluvions sur les pieds de versants sont tout autant propices à la collecte de données sur la vie quotidienne des habitants du plateau. Les recherches géomorphologiques ont montré une épaisseur de lœss très imposante à certains endroits, ce qui promet une bonne conservation des vestiges archéologiques. En effet, puisque les lœss du plateau sont de très bonnes terres agricoles, elles ont été bien souvent défrichées, les rendant sensibles à l’érosion. La mise en culture du plateau a donc piégé des sols en bas de versants par colluvionnement.